Plan de l’article :
Qu’est-ce que le « glamping » ?
C’est un terme que l’on retrouve de plus en plus en France, dans les dépliants vous proposant quelques jours de vacances bien mérités (et qu’on espère bien reposants).
Et, pourtant, le « glamping », terme récemment apparu dans la langue française, ne cesse d’intriguer. Composé de la contraction de deux termes anglais « glamourous » et « camping », soit, vous l’aurez compris, le « camping glamour », c’est, d’après les fameuses brochures, la promesse de vacances inoubliables.
Alors, de quoi s’agit-il exactement ?
Car oui, le glamping désigne un « camping de luxe », une solution idéale pour les campeurs moins téméraires, que la tente effraie. À la clé : des mobil-homes, des bungalows ou des maisonnettes offrant un confort bien moins rudimentaire que les traditionnelles tentes, caravanes ou vans. Une façon plus originale de découvrir les joies du camping, en partant à l’aventure, mais pas trop !
Cette solution alternative au camping, très tendance, met à votre disposition tous les petits plus dont vous devez généralement vous passer dans un camping traditionnel.
Parmi les commodités proposées par le glamping, on retrouve, entre autres :
- Électricité
- Télévision
- Lits confortables
- Lave-vaisselle
- Douche
- WC personnels
- Four
- Réfrigérateur
- Wifi
- Climatisation
Pas besoin d’arriver sur le terrain pour monter sa tente : le principe du glamping, tel un hôtel, est d’arriver directement sur place dans un hébergement prêt à recevoir les vacanciers, de poser ses valises et d’emménager directement dans votre petit nid. Ouf !
Aujourd’hui, les offres de glamping permettent d’attirer dans les campings un autre type de clientèle au budget plus confortable, en proposant des services haut de gamme. Il est même possible de séjourner dans des hébergements plus atypiques avec différents univers pour une expérience ultime : tipis, tentes, yourtes, bulles transparentes, huttes, voire roulottes. Le glamping connaît actuellement un essor sans précédent et permet de donner un coup de frais à l’image vieillotte que l’on se fait du camping-car, de plus en plus remis au goût du jour depuis la pandémie de covid.
Le « glamping », pour qui ?
Le camping, on l’adore ou on le déteste ! De nombreuses personnes rechignent à faire l’impasse sur leur confort et le strict nécessaire, dans une tente réduite à son plus simple appareil.
Aussi, le glamping offre une solution alternative idéale pour profiter des bienfaits de la nature, déconnecter du quotidien tout en découvrant les joies et la convivialité du camping. À la ferme, à la montagne ou en bord de mer, le glamping se décline à l’infini. À tester… et à adorer !
« Glamping » ou « camping » : quelles différences ?
Le camping désigne une « activité touristique en plein air, consistant à séjourner dans une tente, un camping-car, une caravane, un mobil-home ou un van ». Son mode de vie rustique, en parfaite autonomie et sans point d’attache, permet de se déplacer librement et de voyager facilement.
En raison de son rapport qualité-prix très avantageux, le camping est un loisir de vacances très populaire et particulièrement apprécié par de nombreux Français qui aiment à sillonner pays et territoires au gré de leurs envies.
Le saviez-vous ?
Le terme camping vient du verbe anglais « to camp », que l’on retrouve aussi dans le verbe français camper. Les deux termes sont issus du latin « campus », désignant « un champ ».
Contrairement au camping, le glamping offre une mobilité plus restreinte : le terme fait office de mot-valise et serait apparu vers 2005 avant d’être intégré dans le dictionnaire anglais « Oxford English Dictionary » en 2016.
Qu’est-ce qu’un « mot-valise » ?
Un mot-valise (également nommé mot-tiroir ou mot-portemanteau) désigne un terme composé de deux mots fusionnés pour en former un nouveau. Bien souvent, un mot est amuï, formant une haplologie, c’est-à-dire que la lettre finale du premier mot est la lettre initiale charnière du second mot. Cette troncation donne lieu à une aphérèse ou une apocope. Le terme mot-valise est une retranscription de l’anglais « portmanteau word ».
Exemples de mots-valises :
- Adulescent (adulte et adolescent)
- Brexit (« Britain » et « Exit »)
- Franglais (français et anglais)
- Clavardage (clavier et bavardage)
- Divulgâcher (divulguer et gâcher)
« Glamping », « ghoster », « spoiler » : quel avenir pour les anglicismes en français ?
Les termes camping et glamping sont tous deux des « anglicismes » ou « américanismes », c’est-à-dire des « termes empruntés à la langue anglo-saxonne ».
Ces termes anglais se font de plus en plus présents et nombreux sont les Français à se plaindre de cette véritable invasion linguistique, arguant une mise en péril de la langue française et une uniformisation des parlers. Alors, les anglicismes doivent-ils être considérés comme une menace ou un enrichissement pour la langue de Molière ?
Nombreux sont les termes anglais employés dans la langue courante : populaires ou remis au goût du jour, ils sont généralement employés dans l’actualité ou plébiscités par les jeunes générations qui les utilisent pour s’affranchir. On pense, notamment, aux termes ghoster, spoiler, burn-out ou plus récemment cluster, apparu à la suite de l’épidémie de covid. Plus intéressant encore : certains mots anglais, utilisés en français, sont eux-mêmes issus de l’ancien français !
Cependant, le 15 février 2022, l’Académie française a dévoilé un rapport d’analyse constatant l’« envahissante anglicisation », une situation qu’elle considère comme « préoccupante » et potentiellement source de « perte de repères linguistiques ». Ainsi, « nombre d’anglicismes sont employés en lieu et place de mots ou d’expressions français existants avec pour conséquence immanquable l’effacement progressif des équivalents français ».
En réalité, l’apparition d’anglicismes en français n’est pas un phénomène nouveau, loin de là : il en existe d’ailleurs près de 3 000 dans la langue française. On peut, en revanche, avancer que la perméabilisation des frontières a participé à une expansion plus rapide des mots anglo-saxons dans l’Hexagone, plus que toute autre langue étrangère. À ce titre, la linguiste Julie Neveux, autrice de l’ouvrage Je parle comme je suis, explique que « chaque langue se construit par les frottements avec d’autres langues » et reste donc une incroyable source d’enrichissement.
Recommandations officielles de l’Académie française sur les anglicismes
En vue de préserver le patrimoine linguistique français, l’Académie française préconise l’emploi suivant des anglicismes :
1. Les anglicismes ancrés et tolérés dans la langue française
En raison de leur ancienneté, certains anglicismes se sont peu à peu fixés et pérennisés au point d’avoir même intégré les dictionnaires français. Ils font partie du langage courant et sont acceptés dans la langue française puisqu’il n’existe pas toujours d’équivalent en français.
C’est le cas, par exemple, des termes suivants :
- Le badminton
- La boxe
- Le football
- Un t-shirt
- Le week-end
2. Les anglicismes à éviter
Ce sont ceux pour lesquels il est préférable d’utiliser un équivalent français existant. Que vous rédigiez une communication professionnelle (e-mail, rapport d’entreprise) ou des écrits académiques (mémoire, thèse de doctorat, etc.), ces anglicismes doivent à tout prix être évités.
En voici quelques-uns :
Anglicismes | Équivalents français |
Un burn-out | Une dépression, un syndrome d’épuisement professionel |
Un challenge | Un défi |
Un coach | Un entraîneur |
Une deadline | Un délai, une échéance |
Un meeting | Une réunion |
Une team | Une équipe |
Un teenager | Un adolescent |
Un topping | Un nappage, un glaçage |
cool | tendance |
booster | améliorer, stimuler |
customiser | personnaliser |
Le saviez-vous ?
Au Québec, la législation veille à préserver la langue française en traduisant notamment tous les titres de films anglais en français.
Notre astuce :
Le correcteur intelligent LanguageTool est capable de détecter les anglicismes dans vos textes et de vous proposer des alternatives en français.