Plan de l’article :
Définition et origine de l’expression « OKLM »
OKLM est une forme abrégée dont les quatre lettres sont prononcées pour former le mot au calme : « o », « calme ».
Il est également possible d’épeler le mot lettre après lettre, sous la forme d’un sigle.
oklm = au calme
Cette expression familière argotique relativement récente a été popularisée en 2014 par le rappeur Booba lors de la sortie de son single OKLM.
Depuis, elle est largement employée par les ados dans les cours d’école ou sur Internet pour désigner un « état de tranquillité, de détente et de sérénité » dans lequel une personne se trouve, « sans stress » et donc, « au calme ».
Exemples d’utilisation de l’expression « OKLM »
Pas toujours facile de décoder les expressions des jeunes.
Si oklm reste une énigme pour vous malgré les définitions, voici quelques exemples pour mieux comprendre cette abréviation dans son contexte.
Je suis oklm.
J’ai un oral d’histoire demain et je n’ai rien révisé. J’y vais OKLM.
Je le trouve trop oklm, lui, c’est pas possible.
Vas-y OKLM, ça va le faire !
On s’est posés oklm en terrasse pour boire quelques bières.
— Salut, ça va ?
— OKLM !
Remarque :
Il est également possible d’écrire le terme oklm en minuscules : les deux graphies sont admises.
Cette abréviation peut aussi être utilisée pour souligner le comique d’une situation, et donc en pointer sa dérision.
Léo est arrivé et m’a demandé ce que je faisais là, alors qu’on avait rendez-vous et que je l’attendais depuis vingt minutes, oklm.
Le mec, il m’est passé devant sans rien dire, oklm.
Sérieux, mon date m’a ghosté, oklm, j’arrive pas à le croire.
« OKLM », « JPP », « WTF » : entre acronymes et abréviations
Nommées acronymes phonétiques, les abréviations sont généralement écrites en lettres capitales et prononcées dans leur intégralité pour former un mot.
Et il faut dire que ces acronymes sont particulièrement nombreux en français, plus particulièrement dans le langage courant où ils peuvent devenir de véritables messages codés !
Sûrement avez-vous déjà rencontré les abréviations LOL, WTF, JPP, OMG, MDR, tkt, askip, slt ou encore le fameux OKLM qui inondent les réseaux sociaux. Volontiers utilisées par la génération Z, elles ont majoritairement vu le jour dans les banlieues et les cités avant de s’étendre à l’intégralité des cours d’école.
En outre, ces abréviations ayant révolutionné les pratiques linguistiques proviennent, dans la grande majorité des cas, de la volonté de s’exprimer par écrit (et, par la suite, à l’oral) de manière rapide et succincte.
Peut-être est-ce aussi une volonté de s’affranchir du français traditionnel, plus facilement compréhensible ?
Askip, on n’a pas cours de français demain. Oklm !
Je suis mdr, j’attendais Théo, mais il est resté oklm chez lui.
On retrouve fréquemment ce phénomène dans le langage SMS, les téléphones portables et, plus globalement, avec l’avènement des réseaux sociaux (Twitter, Snapchat, Instagram, Facebook ou TikTok), venus supplanter nos textos pour rédiger et communiquer de manière rapide et efficace.
Ces nouveaux mots, véritables pots-pourris linguistiques, prennent leurs racines dans de nombreuses langues, comme le slam américain ou la langue arabe qui imprègnent fortement de nombreuses expressions françaises.
Elles font également office de marqueur social, sont le signe d’un langage identitaire et d’une appartenance linguistique. De fait, les nouveaux mots (ghoster, par exemple) et autres tournures volontairement tronquées ou modifiées (en argot ou verlan) contribuent grandement au renouvellement de la langue française.
C’est donc une véritable mue de la langue à laquelle on assiste, principalement grâce aux dernières générations qui viennent donner un coup de frais à la langue de Molière : ces abréviations en sont, sans nul doute, le témoin.
Remarque :
Les langues sont mouvantes et soumises aux évolutions des dernières générations. Lorsqu’un de ces nouveaux termes se popularise en étant repris par une grande majorité, on parle de lexicalisation. C’est le cas des nouveaux mots qui intègrent les dictionnaires chaque année.
Les abréviations comme « OKLM » mettent-elles en péril la langue française ?
Alors, un nivellement par le bas ? Pas forcément !
Il existe depuis toujours deux niveaux de langage, la langue soutenue et la langue familière. L’apparition de mots nouveaux dans les deux catégories est un phénomène tout à fait normal et récurrent.
Souvenez-vous, par exemple, que le français que l’on parle de nos jours n’a rien à voir avec le français d’il y a plusieurs siècles, signe que la langue se renouvelle constamment, évoluant au même rythme que les générations qui la forment et la transforment. Ainsi, l’ajout de mots nouveaux est un indicateur favorable, démontrant que la langue s’adapte au monde qui l’entoure.
Pas d’inquiétude donc, la langue de Molière se porte, somme toute, très bien !
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Par quels synonymes remplacer l’acronyme « OKLM » ?
L’acronyme oklm fait partie du langage familier ou argotique, comme le verlan. Il ne devrait donc pas être utilisé dans vos communications formelles (lettres, e-mails professionnels, dissertations, commentaires de texte, etc.).
Vous pouvez vous référer aux synonymes suivants plus adaptés à votre communication écrite :
- Confiant
- Décontracté
- Nonchalant
- Placide
- Serein
- Tranquille
Exemples :
Je suis relativement confiant pour l’examen de philo. Et toi ?
Hier, nous avions une réunion particulièrement importante avec le préfet et nous avons discuté des différents projets pour la commune de manière très décontractée.
Marion est une personne très nonchalante.
Sacha est resté particulièrement serein pendant la prise de sang.
Je préfère rester tranquille à la maison et me reposer.
Quelles alternatives employer pour remplacer « oklm » dans le langage familier ?
- Peinard
- Pépère
- Pépouze/pépouse
- Relax
Exemples :
- On s’est installés peinards dans le canapé pour regarder la nouvelle série sur Netflix.
- Il s’est trouvé un boulot pépère où il ne doit pas s’échiner au travail.
- Et si on jouait pépouse au baby-foot cet aprèm ?
- Je vais rester chez moi relax.